Introduction
Je vous vois déjà, les sourcils froncés, l’interrogation dans le regard, se demandant : "L’altitude? Qu’est-ce que cela a à voir avec l’entrainement sportif?". Mais oui, cela peut paraître étrange à première vue, pourtant, l’entraînement en altitude est une pratique courante, notamment chez les athlètes de haut niveau. Cette méthode d’entraînement utilise la diminution progressive de l’oxygène disponible dans l’air avec l’augmentation de l’altitude. L’objectif ? Stimuler le corps, améliorer les performances et accélérer la récupération. Alors, quel est l’intérêt de l’entraînement en altitude pour les équipes de plaines? C’est ce que nous allons découvrir ensemble, chers lecteurs!
L’entraînement en altitude : qu’est-ce que c’est ?
En altitude, l’air est moins riche en oxygène, ce qui crée un état d’hypoxie. L’hypoxie est un état dans lequel le corps, ou une région du corps, est privé d’oxygène suffisant. Dans ces conditions, le corps humain active différentes stratégies pour s’adapter, notamment en augmentant la production de globules rouges, responsables du transport de l’oxygène dans le corps.
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C’est là que l’entraînement en altitude entre en jeu : en se confrontant régulièrement à ces conditions d’hypoxie, le corps s’adapte et améliore sa capacité à utiliser l’oxygène. Cette méthode d’entraînement est particulièrement prisée des athlètes de haut niveau, qui cherchent à optimiser leurs performances.
Les effets de l’entraînement en altitude sur le corps
L’entraînement en altitude a des effets significatifs sur le corps. Tout d’abord, l’augmentation du nombre de globules rouges permet d’améliorer la capacité du corps à transporter et à utiliser l’oxygène. Cela se traduit par une meilleure endurance et une augmentation de la performance globale.
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Ensuite, l’entraînement en altitude favorise également la récupération. En effet, la production d’hormones de croissance, qui jouent un rôle clé dans la régénération tissulaire et la récupération musculaire, est stimulée en altitude. Cela se traduit par une récupération plus rapide après l’effort, et donc une capacité à enchaîner des séances d’entraînement plus intenses.
L’entrainement en altitude pour les équipes de plaines : quel intérêt ?
Mais quel est l’intérêt de l’entraînement en altitude pour les équipes de plaines ? Tout simplement, l’entraînement en altitude peut aider ces athlètes à améliorer leurs performances, même à des altitudes plus basses. En effet, une fois que le corps s’est adapté à l’hypoxie, il conserve ces adaptations même lorsque l’athlète revient à une altitude plus basse.
C’est pourquoi de nombreuses équipes sportives de plaines choisissent de réaliser des stages d’entraînement en altitude. Ces stages permettent aux athlètes de bénéficier des effets de l’hypoxie, tout en continuant à s’entraîner dans des conditions proches de celles qu’ils rencontreront lors de leurs compétitions.
Comment optimiser l’entraînement en altitude ?
Toutefois, il ne suffit pas de monter en altitude pour bénéficier de tous ces effets. L’entraînement en altitude doit être bien planifié et réalisé dans des conditions spécifiques pour être efficace.
Tout d’abord, il est recommandé de suivre un programme d’acclimatation progressif. Cela permet au corps de s’habituer progressivement à l’hypoxie, ce qui réduit le risque de mal des montagnes.
De plus, les séances d’entraînement doivent être adaptées à l’altitude. En effet, en raison de la diminution de l’oxygène disponible, il peut être nécessaire de réduire l’intensité de l’entraînement pour éviter le surentraînement et la fatigue excessive.
Enfin, il ne faut pas oublier de prendre en compte la récupération. Comme nous l’avons vu, l’entraînement en altitude favorise la récupération, mais cela ne signifie pas qu’il faut oublier les principes de base de la récupération, comme une bonne alimentation et un sommeil de qualité.
L’avenir de l’entraînement en altitude
L’entraînement en altitude continue d’être un sujet de recherche actif dans le domaine de la science du sport. De nouvelles méthodes d’entraînement sont en cours de développement, comme l’entraînement en hypoxie intermittente, qui consiste à alterner des périodes d’exposition à l’hypoxie avec des périodes de récupération en normoxie.
L’entraînement en altitude sera-t-il la clé de la performance sportive de demain ? Seul l’avenir nous le dira. Ce qui est certain, c’est que cette méthode d’entraînement offre de nombreuses opportunités pour les athlètes qui cherchent à repousser leurs limites.
L’entraînement "living high – training low", une stratégie innovante
Des méthodes innovantes ont vu le jour afin de maximiser les effets bénéfiques de l’entraînement en altitude, tout en minimisant ses inconvénients. Parmi elles, la méthode "living high – training low" se distingue particulièrement. Cette approche, qui consiste à vivre en altitude et s’entraîner en plaine, est de plus en plus utilisée par les athlètes d’élite.
En vivant en altitude, l’athlète bénéficie des adaptations hématologiques induites par l’hypoxie, notamment l’augmentation de la production de globules rouges. Cet effet stimule le transport de l’oxygène dans le corps, améliorant ainsi la performance en endurance. De plus, l’hypoxie induite par l’altitude peut stimuler la production d’hormones de croissance, favorisant la récupération musculaire.
En s’entraînant en plaine (training low), l’athlète peut maintenir l’intensité de ses séances d’entraînement sans être limité par le manque d’oxygène. Cela permet d’éviter le risque de surentraînement et de fatigue excessive associé à l’entraînement en altitude.
L’utilisation de l’altitude simulée dans l’entrainement
Parallèlement à l’entraînement en "living high – training low", une autre méthode a fait son apparition : l’altitude simulée. Cette technique repose sur l’exposition à l’hypoxie dans des conditions contrôlées, généralement à l’aide de tentes ou de chambres hypoxiques.
La possibilité de simuler les conditions d’altitude offre une grande flexibilité dans la planification des entraînements. Il est ainsi possible de régler précisément le niveau d’exposition à l’hypoxie, ce qui permet d’optimiser les adaptations du corps et de minimiser les risques associés à l’altitude.
L’altitude simulée a été utilisée avec succès lors de stages d’entraînement en altitude. Pour exemple, l’équipe de France de ski alpin a réalisé des stages d’entraînement à Val d’Isère à 2300 mètres d’altitude, en combinant l’entraînement sur piste et l’exposition à l’altitude simulée.
Conclusion
L’entraînement en altitude, qu’il soit réalisé en altitude réelle ou simulée, offre des avantages significatifs pour les athlètes de tous niveaux. L’augmentation de la production de globules rouges, l’amélioration du transport de l’oxygène et la stimulation de la récupération sont autant d’atouts que l’entrainement en altitude peut apporter.
Cependant, pour tirer pleinement parti de ces bénéfices, il est crucial de bien planifier l’entraînement en altitude et de respecter certaines règles, comme l’acclimatation progressive, l’adaptation des séances d’entraînement et la prise en compte de la récupération.
En conclusion, l’entraînement en altitude n’est pas un simple "truc" pour améliorer les performances. Il s’agit d’une stratégie d’entraînement à part entière, qui nécessite une bonne compréhension des mécanismes en jeu et une planification rigoureuse. Mais pour les athlètes prêts à relever ce défi, les récompenses peuvent être grandes.